NORD
1967
Le 23 juin
1967, M. H.., greffier au Tribunal d'instance de Roubaix,
écrit au ministre des Armées.
Avec sa fille et sa femme, ils ont été témoins d'un phénomène
inexplicable.
Voici d'abord sa lettre puis un résumé du procés-verbal de
l'enquête de gendarmerie.
"Monsieur le ministre,
J'ai l'honneur de porter à votre connaissance l'observation
faite par moi, mon épouse et ma fille le dimanche 11 courant
vers 9 h 30 sur le territoire de Gavrelle, entre Douai et
Arras dans les circonstances suivantes : Il était environ
9 h 30 et nous roulions en voiture en direction d'Arras, nous
venions de dépasser Gavrelle et nous nous trouvions à peu
près à 1,5 kilométres de cette agglomération quand mon attention
fut attirée par un objet de couleur sombre immobile au-dessus
d'un champ bordant la route. Cet objet se trouvait à environ
30 métres de hauteur et à une distance d'environ 40 métres
par rapport à la ligne d'arbres bordant la route. Ce que j'avais
pris au départ pour un cerf-volant, s'avéra être quand j'arrivais
à sa hauteur un engin d'apparence cylindrique et d'une taille
égale à celle d'une voiture moyenne. Cet objet paraissait
avoir deux stabilisateurs de forme également cylindrique de
plus petite taille que la partie centrale et se terminant
en pointe aux extrémités. Le nez, de la partie centrale paraissait
enflé par rapport à la queue qui ne possédait aucun gouvernail
de direction. L'engin était de teinte grise très foncée ;
aucun bruit n'était perceptible et aucune hélice ni engin
de propulsion quelconque n'était visible. Pris dans la circulation
assez intense sur cette route, je ne pus m'arrêter mais ma
fille qui s'était retournée et continuait à regarder l'objet
par la vitre arrière de mon véhicule, me dit tout à coup que
l'objet après avoir pivoté sur lui-même, avait grimpé à la
verticale à une vitesse incroyable. Ce démarrage brutal se
fit sans aucun bruit audible. Je ne tire personnellement aucune
conclusion de cette observation mais vous la livre, à toutes
fins utiles. Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression
de ma très haute considération." Procès-verbal d'enquête préliminaire,
le 14 aoùt 1967, par le gendarme W... et le gendarme I...
de la résidence de Vigny dans le Pas-de-Calais. Rapportons
les opérations suivantes que nous avons effectuées, agissant
en uniforme et conformément aux ordres de nos chefs. Le 8
aout 1967, à 14 h 45, en visite de commune, nous nous trouvons
à Gavrelle, dans le Pas-de-Calais, nous agissons en vertu
d'une demande d'enquête n° 29 424 M1, gendarmerie territoriale,
en date du 27 juillet 1967 émanant de M. le Directeur de la
gendarmerie et de la justice militaire, sous-direction de
la gendarmerie du bureau technique d'organisation et d'emploi;
19, boulevard de Latour-Mau-Bourg, 75000 Paris. Transmission
n° 50 77 - 2, du 29 juillet 1967 du Général commandant régional
de la gendarmerie nationale à Lille. Mission : recueillir
tous renseignements suceptibles d'apporter une explication
au phénomène constaté par M. H..., greffier du Tribunal d'instance
de Roubaix, dans le Nord le dimanche 11 juin 1967 à 9 h 30
sur le territoire de Gavrelle dans le Pas-de-Calais.
Enquête :
Conformément à la mission confiée, nous nous sommes transportées
sur la route nationale 50 entrée d'autoroute de Lille, direction
d'Arras à 1 km 500 de la direction de Gavrelle. En examinant
le terrain de part et d'autre de cette voie de circulation,
classée à grande circulation, nous n'avons décelé aucune modification
d'infrastructure qui soit de nature à préter à confusion dans
l'esprit d'un observateur et ce en tenant compte de l'engin
non identifié signalé par M. H... . Nous nous sommes informés
de l'existence éventuelle d'un chantier mobile auprès des
notables de la localité de Gavrelle. (Les gendarmes ont entendu
à Gavrelle, un agriculteur et le garde champêtre qui n'ont
rien vu ni entendu en relation avec l'observation de M. H....
Aucune autre personne contacté à Gavrelle n'a déclaré avoir
vu ou entendu le phénoméne).
A noter qu'à part la station météo de Lille-Lesquin, il n'existe
pas dans la région concernée, de station utilisatrice de ballons
sondes. Nous nous transportons ensuite au domicile de l'auteur
de la lettre et M. H..., greffier du Tribunal d'instance de
Roubaix déclare : " Je confirme en tous points les termes
de ma lettre à M. le ministre des Armées en date du 23 juin
1967 joint à votre dossier. Je connais très bie la région
de Gavrelles puisque je circule sur cette route tous les dimanches
et je puis affirmer qu'il ne peut s'agir d'un phénomène atmosphérique,
ni d'une fusée, ni d'un avion, ni d'un hélicoptère. L'engin
en cause avait une forme bien délimitée. Je l'ai aperçu immobile
au-dessus d'un champ depuis la sortie de Gavelle jusqu'au
moment ou je suis arrivé à sa hauteur, c'est-à-dire sur un
kilomètre de distance environ. Ma fille, agée de dix-neuf
ans a également vu cet objet. Après qu'il nous eut dépassé,
ma fille l'a aperçu alors qu'il s'élevait dans le ciel à une
vitesse incroyable. Compte tenu de la circulation, je n'ai
pas eu la possibilité de m'arrêter et j'ignnore si les autres
automobilistes qui me précédaient et me suivaient l'ont aperçu."
Nous avons entendu ensuite Mlle H..., vingt ans, secrétaire,
demeurant à Flair-les-Lille qui nous déclare à 15 heures ;
"Le 11 juin 1967, vers 9 h 30, circulant dans la voiture de
mes parents sur la route, dans le sens Douai-Arras, arrivée
à la hauteur de la commune de Gavrelle, j'ai aperçu un objet
immobile, à ma gauche par rapport à ma direction de marche.
J'ai eu mon attention attirée par cet objet que j'avais pris,
de prime abord, pour un cerf-volant. J'ai continué à l'observer
alors que le véhicule allait dans sa direction. J'ai noté
qu'il ne s'agissait pas cerf-volant mais d'un engin ayant
la forme d'un cigare et la taille d'une voiture moyenne. Lorsque
nous avons dépassé l'engin, je me suis retournée et j'ai vu
qu'il pivotait, puis s'élevant rapidement à une vitesse inimaginable,
enfin je l'ai perdu de vue. Je pense que cet engin ne possédait
pas de hublots visibles et qu'il était de couleur très foncée."
Lecture faite, persiste et signe.
Nous entendons ensuite Mme H..., quarante-sept ans, sans profession
:
"Le 11 juin 1967, je me trouvais dans la voiture à droite
de mon mari à l'avant, alors que nous nous dirigions vers
Arras; personnellement, je n'ai rien vu, car je regardais
vers la droite par rapport à notre direction de marche. Ma
fille m'a signalé qu'elle voyait un objet sur sa gauche à
proximité de Cavrelle. Puis quelques instants plus tard elle
a dit, "ça part", mais étant donné ma position, je n'ai rien
vu. Par contre mon mari, de sa place de chauffeur, a vu également
cet engin."
Lecture faite, persiste et signe.
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